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Mon parcours de commissaire

par Regatu Asefa

Après plusieurs années à voyager et travailler, j’ai pris la décision de retourner aux études. Je souhaitais étudier l’histoire de l’art, rédiger une thèse sur l’architecture ottomane et faire mes premiers pas dans le domaine du commissariat d’exposition. En septembre 2021, j’ai commencé un programme combiné de maîtrise en histoire de l’art et de l’architecture et un diplôme d’études supérieures en commissariat à l’Université Carleton. Au cours de la première année de mon programme de maîtrise, et dans le cadre des exigences du diplôme, je m’inscris à un cours qui me donne l’occasion de coorganiser une exposition à la galerie d’art de l’Université Carleton. Le cours était donné par Rachelle Dickenson, alors commissaire principale à la GAO, et a abouti à Where We Stand, ma première exposition en tant que commissaire. Plus tard, lorsque j’ai parlé à Rachelle de mes projets pour l’année scolaire suivante, y compris de possibilités de stage, elle m’a suggéré de la rejoindre à la GAO pour travailler sur une exposition sur l’histoire du hip-hop à Ottawa. Je ne connaissais pas vraiment la GAO, et encore moins l’histoire du hip-hop, notamment d’Ottawa-Gatineau. Pourtant, j’avais hâte de continuer à travailler avec Rachelle et d’acquérir davantage d’expérience en organisation d’exposition, et ce, surtout sur un sujet que je ne connaissais pas.

Photo : Regatu Asefa

Quand les études ont repris à l’automne, mon stage d’un an a commencé. Très rapidement, j’ai été présentée à un vaste réseau d’emcees, de DJs, d’artistes de la danse et des arts visuels, ainsi qu’à des membres de la communauté et des organisations qui composent le monde du hip-hop dans la ville. Parmi les voix de l’exposition, il y avait OBAK – l’Ottawa Black Artists Kollective  – un groupe qui défend, promeut et soutient les artistes des communautés noires de la région à divers stades de leur carrière. Je n’avais jamais rencontré une organisation similaire –  si bien connectée ! De nombreuses pistes de recherche pour Demain c’est loin étaient, d’une manière ou d’une autre, liées à OBAK.

Photo : Lindsay Ralph

Alors que j’étais profondément plongée dans la recherche sur l’histoire du hip-hop et dans la coordination entre les artistes et les membres de la communauté, Yanaminah Thullah est arrivée en tant que commissaire invitée de la galerie commerciale à la GAO. Je n’avais jamais entendu parler de ce poste, et lorsque Yanaminah a expliqué l’initiative née d’un partenariat entre OBAK et la GAO et conçue spécifiquement pour les commissaires des communautés noires – je savais que je voudrais postuler. J’ai pu voir Yanaminah organiser sa première exposition, Le labeur ne fait pas partie du rêve. C’était, pour le moins, inspirant.

Quelques mois plus tard, après l’ouverture de Demain c’est loin, et alors que je revenais à Toronto pour terminer ma thèse de maîtrise, l’annonce du poste commissaire OBAK a été publiée. J’ai rapidement postulé (après avoir réglé quelques questions logistiques). Je le voulais vraiment. J’avais vu Yanaminah conceptualiser et créer une exposition incroyable, et j’étais prête à en faire autant.

Photo : Tanitoluwa Olorunyomi

Invitation au conflit, ma première exposition en tant que commissaire principale, est en cours. Lors du vernissage la semaine dernière, on m’a demandé si l’exposition m’avait donné des idées pour de futures expositions. En effet, plusieurs idées commencent à se former pour ce que je souhaite encore explorer (bien que je reste concentrée sur Invitation au conflit pour le moment).

Photo : Tanitoluwa Olorunyomi | de gauche à droite : Evelyn Duberry (OBAK), Stéphane Alexis (artiste), Tolorunlogo Akinrinola (artiste), Regatu Asefa (commissaire), Jemimah Lorissaint (artiste), Sarah-Mecca Abdourahman (artiste), Yomi Orimoloye (artiste), Judy Nakagawa (artiste).

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La GAO est ouverte de 10 h à 18 h le mardi, mercredi et dimanche, et ferme à 21 h le jeudi, vendredi et samedi. L’entrée à la GAO est toujours GRATUITE. Imaginez votre évènement à la GAO !