Un point de départ, nombreuses avenues | 2e partie
Rama, développement en chef, Galerie d’art d’Ottawa
Redevenirs. Explorations en art contemporain met en vedette les œuvres d’artistes des deux dernières cohortes du programme de maîtrise en arts visuels (M.A.V.) de l’Université d’Ottawa. Depuis plus de quatorze ans, une collaboration entre la GAO et l’uOttawa encourage des liens significatifs entre les artistes en émergence, les commissaires et la communauté artistique locale.
Redevenirs. Explorations en art contemporain, vue de l’installation, Galerie d’art d’Ottawa, 2015. Photo : Rémi Thériault.
Dans cette deuxième partie, Rama s’entretient avec les stagiaires en commissariat de cette exposition, Elisa Jiménez Robles et Shems Benmosbah.
Il y a plus d’un an, j’ai passé le flambeau du stage en commissariat de la GAO à Elisa et Shems, commissaires de l’exposition Redevenirs. Explorations en art contemporain. Je me suis entretenue avec elles à la fin de leur stage pour voir quel effet cette occasion a eu sur leur trajectoire envers une carrière créative. J’espère que cette entrevue saura vous inspirer !
1. Bonjour Shems et Elisa ! Tout d’abord, félicitations pour votre expo Redevenirs ! Travailler avec onze artistes est tout un exploit, et de commissariat et de gestion. Alors, bon travail ! Je voulais vous demander si vous vous êtes étonnées de particulièrement aimer un aspect du commissariat ou de la collaboration avec divers départements de la GAO, surtout parce que vous n’y aviez pas pensé avant de devenir stagiaires.
Elisa : Merci ! Ç’a été tout un travail, mais tellement gratifiant. Au début, je croyais que la gestion de tant d’artistes serait la partie la plus difficile, mais ç’a été très agréable de travailler avec toutes ces personnes issues de milieux différents. Elles étaient toujours ouvertes à explorer de nouvelles avenues d’expression artistique.
Shems : Merci ! En effet, c’était un vrai défi, mais qui en a vraiment valu la peine! Au début, je craignais que certaines tâches administratives prennent beaucoup de temps et, honnêtement, soient plutôt ennuyantes. Mais, à dire vrai, j’ai fini par vraiment aimer plusieurs de ces activités.
2. Vous avez toutes deux eu la chance de participer au stage en commissariat de la GAO, en collaboration avec le programme de maîtrise en théorie d’art contemporain de l’uOttawa. Aujourd’hui, vous travaillez dans des galeries. Je me demande comment votre expérience vécue du stage a évolué. Quelle influence a eu le stage sur votre travail en commissariat ?
Elisa : Le stage a certainement préparé le terrain pour ma carrière en commissariat. Cette expérience, qui m’a placée pour la première fois en position de leader, m’a permis de me prouver — à moi-même et à d’autres. Je sais que je peux m’épanouir dans la profession à laquelle j’aspire depuis longtemps, mais qui m’avait toujours un peu intimidée. J’ai reçu beaucoup de validation et de reconnaissance pour mon travail et pour mes idées lors du stage, ce qui me donne la confiance de viser des projets semblables, ou même de plus grande envergure !
Shems : Cette expérience m’a beaucoup appris sur la réalité du commissariat. Pour m’épanouir, j’ai besoin d’un environnement en évolution constante et le travail de commissaire remplit cette exigence. J’ai porté de nombreuses casquettes pendant ce stage, puisque j’ai travaillé avec divers départements, dont l’installation, le marketing et l’éducation. J’ai réellement compris le principe collaboratif du commissariat !
Redevenirs. Explorations en art contemporain, vue de l’installation, Galerie d’art d’Ottawa, 2015. Photo : Rémi Thériault.
3. De quelle façon anticipez-vous que cette expérience contribue à vos objectifs professionnels de longue durée dans le domaine des arts ?
Elisa : Cette expérience m’a ouvert plusieurs portes ici à Ottawa, et donc, même si je retourne m’installer chez-moi au Mexique, je sais que je peux revenir bénéficier de nouvelles occasions. Je me vois alterner entre ces deux lieux, développer mes attaches à chacun et peut-être concevoir des projets liant ces deux communautés.
Shems : Ça m’a permis d’approfondir ma connaissance de la scène artistique d’Ottawa. Je me sens plus confiante dans mes capacités en commissariat, tout particulièrement après avoir relevé le défi d’un si gros projet. Je me vois travailler sur un projet semblable à l’avenir.
4. Maintenant que vous avez complété le stage en commissariat, avez-vous des conseils à partager avec des commissaires en début de carrière ou encore les artistes, tout particulièrement en ce qui a trait au processus ?
Elisa : Faites-preuve de confiance vis-à-vis vos choix créatifs, mais soyez à l’écoute de diverses perspectives. Affinez vos capacités en organisation et en gestion de temps, afin de maîtriser la situation. Et finalement, communiquez avec assurance non seulement avec les artistes, mais avec toute l’équipe qui rend possible et donne vie à votre vision.
Shems : Faites confiance à vos décisions, tout en étant ouvert à la critique constructive. Investissez dans un bon agenda afin de ne jamais manquer une date de tombée. Communiquez clairement; les idées se développent. Et ne vous oubliez pas : accordez-vous le temps de réfléchir au processus créatif.
La Galerie d’art d’Ottawa aimerait souligner l’appui accordé par la Fondation RBC au Programme de mentorat d’artistes Rapprochement de la GAO, et remercie aussi de leur soutien la Ville d’Ottawa, le Conseil des arts de l’Ontario et le Conseil des arts du Canada.
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