Cette exposition nous arrive en première nord-américaine après des présentations en Corée du Sud et au Japon. On y retrouve des œuvres qui, à l’aide d’une panoplie de stratégies artistiques contemporaines, prennent le pouls de la vie, de la société et du travail.
Son point de départ est l’ouvrage Éléments de rythmanalyse : Introduction à la connaissance des rythmes (1992) du sociologue français Henri Lefebvre. Pour l’auteur, la « rythmanalyse » permet l’écoute des nombreux « bruits » et « silences » présents dans l’espace urbain. Cette connaissance ainsi glanée assure une compréhension accrue du fonctionnement de la société, ce qui mène, ultimement, à la réforme et à l’amélioration. Ici, les artistes de l’exposition sont, de facto, des analystes du rythme qui saisissent les nuances de la société et y réagissent.
Pour sa version de Rythmesthétique, la Galerie d’art d’Ottawa présente des pièces de Brendan Fernandes, Tiphaine Girault et Paula Bath, du Canada, aux côtés de celles de Yong Ju Kwon, Hwayeon Nam, Jung Uk Yang, Sojung Jun, et du duo Hyejeong Cho et Sook Hyun Kim, de la Corée, des œuvres de Tetsuya Umeda, du Japon et celles de Johanna Billing, de la Suède. Ces œuvres facilitent la compréhension de l’interaction humaine issue de la vie et du travail, par le biais de thèmes comme la communication en langue des signes et les us et coutumes de banlieusards et du personnels d’usines et de l’industrie du service. Ainsi rassemblées, elles démontrent comment les artistes sont à l’écoute des vibrations de la société contemporaine.
Organisée et distribuée par le Gyeonggi Museum of Modern Art, Ansan, Corée du Sud. En partenariat avec l’ambassade de la République de Corée au Canada et le Centre culturel coréen au Canada, et avec l’appui du Korean Foundation for International Culture Exchange.
Présentée par :
리듬풍경 Rythmesthétique, vue de l'installation, Galerie d'art d'Ottawa, 2020. Photo : Chris Snow