L’artiste multimédia de Gatineau Michèle Provost présente un examen ambitieux et frappant de la place de l’art et des artistes dans une société régie par l’économie du marché. Elle souligne le potentiel pour la marchandisation en recréant une vente de liquidation pour une gamme d’articles de décoration faits à la main qui sont esthétiquement inspirés de l’héritage, tant réel qu’imaginé, d’un artiste canadien emblématique du XXe siècle. Formulée dans le cadre de sa recherche continue sur notre rapport complexe aux expressions culturelles et à la culture populaire, l’installation de Provost pousse encore plus profondément le contraste entre sa propre situation d’artiste anonyme et le statut de son étude de cas. Dans son état dépouillé, le corpus d’œuvres qu’elle présente remet en question la place du vedettariat ainsi que l’effet d’initiatives commerciales sur la façon dont les artistes se perçoivent eux-mêmes et leur pratique. En français et en anglais.