Un point de départ, nombreuses avenues

1re partie | Rama, développement en chef, Galerie d’art d’Ottawa

Rama (à gauche) et Karen Miller (à droite). Photo : Lindsay Ralph

La Galerie d’art d’Ottawa offre des voies d’accès aux multiples débouchés pour quiconque souhaite s’engager dans la scène artistique d’Ottawa-Gatineau.

L’une des avenues qu’elle propose est un stage professionnel en commissariat offert en collaboration avec le programme de maîtrise en théorie d’art contemporain à l’Université d’Ottawa. Expérience pratique axée sur le développement de la profession, ce stage place les commissaires en début de carrière au cœur même de la Galerie.

Dans ce rôle, on assure le lien avec la communauté en travaillant de pair avec les artistes du programme de M.A.V. de l’uOttawa afin d’interpréter leur travail et de le partager avec le public passionné et diversifié de la GAO en montant une exposition. Dans le cadre du stage, on bénéficie de mentorat de la part de l’équipe de commissaires qui partage les secrets de la recherche en commissariat, les techniques d’élaboration de plans d’étage, et l’art de rédiger des énoncés et des étiquettes informatives. À la GAO, on peut rêver haut en couleur.

Tout au long de la création de l’exposition, on travaille avec de nombreux départements afin de comprendre comment le travail en commissariat, en éducation et engagement du public, en marketing, en finances et en collections se recoupe. On apprend à porter de nombreuses casquettes et à explorer le potentiel créatif du commissariat.

Je suis bien placée pour le savoir, puisqu’en 2023-2024, j’ai eu l’occasion de travailler avec Karen Miller, co-commissaire, pour monter l’exposition Traits d’union, à la GAO.

Traits d’union, vue de l’installation, Galerie d’art d’Ottawa, 2024. Photo : Lindsay Ralph

Mon parcours en commissariat à la GAO n’a pourtant pas suivi une ligne droite. Quelques années auparavant, j’avais organisé des expositions locales pour des artistes en émergence. Plutôt humbles et réalisées avec un budget limité, ces expos néanmoins essentielles ont généré beaucoup d’encouragement.

En 2023, j’ai commencé une maîtrise en théorie d’art contemporain à l’uOttawa, ce qui m’a permis d’explorer mon intérêt en commissariat depuis une expérience institutionnelle. Sous la tutelle de Rebecca Basciano, commissaire en chef de la GAO, je me suis penchée sur les œuvres de la cohorte en M.A.V. de 2023 afin de trouver le fil conducteur thématique qui permettrait de représenter le travail de ces artistes collectivement.

Karen et moi nous sommes arrêtées sur le titre Traits d’union, porteur identitaire de l’exposition de Sarah Tompkins, Heer Mandaliya, Kelly Rendek, toutes trois émergeant du programme de maîtrise comme artistes contemporaines. Ensuite, tout a décollé.

Les visites en studio avec les artistes se sont transformées en discussions de longue haleine avec le département des collections de la GAO pour envisager toutes les options et les possibilités d’exposition. J’ai passé la majeure partie de mon temps penchée sur mon ordi à composer et recomposer des étiquettes à envoyer à Rebecca qui les révisait. Une fois le prisé « OK » reçut, ces documents Word ont été acheminés à l’équipe de marketing pour être traduits puis publiés sur les réseaux sociaux.

Alors que la date de tombée approchait, Karen et moi avons rencontré l’équipe d’éducation et engagement du public afin de lui faire part, lors d’une visite guidée de l’expo, de réflexions à partager avec le public. Cet aperçu ne révèle qu’une fraction du travail que l’on apprend à balancer avec l’appui de l’incroyable équipe de la GAO. Grâce à son soutien, j’ai pu exercer et affuter mes aspirations professionnelles en commissariat et tirer des leçons dont je profiterai tout au long de ma carrière créative.

Ne manquez pas la deuxième partie de cet article dans lequel Rama s’entretient avec Elisa Jiménez Robles et Shems Benmosbah, stagiaires et commissaires de l’exposition de cette année, Redevenirs.

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