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Lettre ouverte sur le « Convoi de la liberté » à Ottawa signée par des organismes artistiques de la région

Lettre ouverte sur le « Convoi de la liberté » à Ottawa

De la part des conseils d’administration et du personnel de la Galerie d’art d’Ottawa, de l’École d’art d’Ottawa, du Musée Bytown, de SAW, du Digital Arts Resource Centre (DARC), du Centre de danse contemporaine, de la Independent Filmmakers Co-operative of Ottawa Inc., d’Artengine, l’Institut canadien du film et Ottawa Fringe.

Nous, les organismes soussignés, croyons que les arts et la culture représentent un élément vital d’une société dynamique. Par le biais de notre offre culturelle, nous racontons les merveilleuses et complexes histoires de notre région, nous divertissons et éduquons, et nous offrons un répit qui contribue au bien-être des membres de notre communauté. Nous sommes le reflet des communautés que nous servons ; nous contribuons à nous souvenir du passé et à imaginer l’avenir. Composés de personnes dévouées et passionnées, nos organismes culturels (galeries d’art, groupes de danse, écoles d’art, centres d’artistes autogérés, musées) œuvrent depuis des décennies pour offrir à notre communauté une valeur intrinsèque qui favorise et renforce l’inclusion, tout en apportant d’importants avantages sociaux et économiques.

Tout au long de la pandémie et des changements sociétaux qui ont eu lieu au fil des deux dernières années, nous nous sommes démenés, avec peu de ressources, pour joindre nos auditoires de façon numérique, fermer ou adapter nos locaux afin de respecter les règlements sanitaires, et de manière plus importante encore, être à l’écoute des communautés en quête d’équité ainsi que lutter contre le racisme systémique et la discrimination. Nous l’avons fait, car c’est ce qu’il fallait faire. Car en tant que membres de la société civile, nous devions contribuer à garder la population d’Ottawa en sécurité et inspirée. Mais aussi car nous croyons ardemment au rôle de la culture et de l’art en tant qu’élément unificateur, miroir et réponse aux défis et aux réalités de l’époque actuelle. Aurions-nous voulu ouvrir nos portes pour servir notre communauté comme d’habitude ? Oui, bien sûr. A-t-il été difficile de faire face à toutes ces incertitudes économiques et sociales ? Évidemment que oui. Mais nous avons persévéré parce que nous croyons absolument que la culture est nécessaire à notre guérison individuelle et collective, et que nous devons sauvegarder la liberté d’expression au cœur de la pratique culturelle et artistique afin de nous comprendre et de respecter des perspectives et expériences différentes.

Depuis maintenant plusieurs semaines, nous avons dû garder nos portes fermées. Pas en raison de règlements contre la COVID, mais à cause du « convoi de la liberté ». À cause de cette occupation, nous, artistes et membres de la communauté culturelle ainsi que nos nombreux et souvent vulnérables voisins, avons été victimes de harcèlement et ne nous sentons pas en sécurité. Ce convoi a permis à des sentiments haineux et racistes d’envahir nos espaces publics. Il a eu un impact financier, nous a privés de notre liberté et nous a empêchés de servir notre communauté. Plus grave encore, cette liberté artistique est restreinte au moment où les gens en ont le plus besoin. Nous sommes solidaires de toutes les personnes profondément touchées par cette situation, en particulier les membres des communautés marginalisées et racialisées.

Nous demandons à l’organisation du « convoi de la liberté » de mettre fin immédiatement à leur occupation du centre-ville d’Ottawa afin que nous puissions ouvrir nos organismes culturels à une communauté qui en a besoin. Nous avons hâte de continuer à mettre à la disposition de cette région le pouvoir réparateur, réflexif et provocateur de l’art et de la culture dès que nous le pourrons.

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